Tu es venu à moi un jour de grand chaos
Tu as posé le ciel de tes yeux chaleureux
Sur l'eau de mes chagrins et le froid de mes os
Tu as mis dans mon âme la chaleur et le feu
Tu as dit simplement je t'aime et je te veux
Tes rires émaillant chacune de tes phrases
Tu as posé tes pas sur mes sillons douteux
Tu n'as pas reculé devant mes larmes lasses
Depuis tu restes là, fidèle à ton serment
Tu écoutes mes maux et me dis je t'attends
Tu vis en parenthèse pour mieux m'apprivoiser
Parfois tu t'impatientes, me réclames un baiser
Tu m'intrigues et me plais par ce curieux mélange
Cette innocence brève, ce sérieux qui surgit
Au détour d'un discours ou d'un moment d'échange
Tu me surprends toujours, près de toi je souris
Sauras-tu nous porter sur la longue distance
Qui sépare le bonheur de mon âme tourmentée
Apaiser chaque peur que je porte en essence
M'apprendre la lueur et la félicité
Pourras-tu me donner la joie de te connaitre
De partager ta vie, tes espoirs, tes combats
Auras-tu le pouvoir de m'aider à renaitre
D'avoir envie de croire aux magies de tes bras
Seras-tu assez fort pour soulever la dalle
Qui pèse sur mes efforts de lutte et de survie
Seras-tu assez tendre pour diluer le mal
Qui ronge chaque pensée, chaque rêve endolori
Je m'avance vers toi à pas lourds, hésitants
Comme on va vers le phare par la mer déchainée
Je trébuche et chancelle, progresse à rythme lent
Misant sur ta patience, ta force, la destinée
Peut-etre que nos routes ne sont pas associées
Il se peut que mes doutes gagnent sur ta volonté
Dans ce cas, mon ami, saches que plus jamais
Je n'aurai de ma vie un jour sans ta pensée.
Sylvia.