Elle arrive quand vous ne l'espérez plus,
quand à force d'attendre vous vous êtes lassé.
Vous y pensez toujours mais vous n'y croyez plus,
vous vous dites c'est fichu, inutile d'insister.
Cette déconvenue trace en vous son sillon
de doute sur vous-même et sur votre endurance
Pour les autres le succès, pour vous, désillusion
La looze vous envahit mais c'est sans importance
Après tout vous avez l'habitude
Des espoirs avortés et des jeux de malchance
Des années que ça dure ce régime à la rude
Une de plus une de moins où est la différence?
Tout au fond de vous-même vos réflexes se bandent
Encore une bataille qu'il va falloir mener
En sachant o combien tout est perdu d'avance
Et pourtant une fois de plus au créneau vous irez
Et puis un beau matin, vous l'ignorez encore
échoue le parchemin dans la boite à missives
Ce coffre monstrueux , ce ventre de Pendorre
Que vous ouvrez toujours dans une crainte vive
Elle ne ressemble à rien cette enveloppe grise
Où votre nom figure dans un script insipide
Vous pourriez meme la prendre pour une de ces betises
Qui rejoignent chaque jour leurs soeurs dans le vide
Enfin, d'un doigt distrait vous déchirez l'en tete
prêt à vous dessaisir promptement de la chose
Quand vos yeux sur les mots soudainement s'arretent
Vos neurones se figent, le temps marque une pose
Avec fébrilité vous cherchez vos lunettes
Car à n'en pas douter la vue vous joue un tour
Vous avez des visions, l'erreur elle est très nette
Et pourtant c'est bien là, ça y est, c'est votre tour!